La Brasserie de Brunehaut et de Marsinne… à Libramont !

Marc-Antoine DE MEES de la Brasserie Brunehaut nous fait le plaisir de partager notre stand à la Foire de Libramont, hall 1 stand 24 ! Découvrez sa belle histoire ci-dessous!

Marc-Antoine De Mees veut être bénéfique à la société

Marc-Antoine De Mees forge aujourd’hui l’idée d’une alliance entre les brasseries les plus engagées dans la gestion bénéfique de leurs impacts sociétaux et environnementaux. C’est dans ce cadre qu’il a souhaité unir la Brasserie de Brunehaut et celle de Leopold 7. Pour cet entrepreneur chevronné, c’est une étape de plus dans un long cheminement vertueux…

Après ses études à l’ICHEC, Marc-Antoine De Mees entreprend une mission humanitaire au Burkina Faso. De retour en Europe, il présente le rapport des activités, notamment au Rotary de Tournai. Séduit par l’enthousiasme du jeune homme, un Rotarien décide de lui mettre le pied à l’étrier professionnel. Et quelques semaines plus tard, le voilà propulsé Directeur Général d’une société spécialisée dans la fabrication de matériel de brasserie: « C’était le seul fabriquant belge et il était en faillite. J’y suis resté 10 ans, c’était une expérience professionnelle incroyable ! Nous avons installé des brasseries un peu partout, même en Chine ». Après avoir réussi brillamment ce premier défi, il en accepte d’autres tout en restant dans le redressement de sociétés en difficulté pour le compte de tiers.

En 2006, sa vie prend un autre tournant lorsqu’il apprend que la Brasserie de Brunehaut est au bord du dépôt de bilan: « Or je me souvenais que, en 1990, je leur avais vendu des cuves de fermentation et la rénovation de la salle de brassage. Alors je me suis dit que j’allais redresser l’entreprise par moi-même plutôt que pour un autre ». C’est le début d’un processus risqué : il faut casser sa tirelire, créer un plan d’investissement, convaincre les banques…

En 5 ans l’embellie se dessine et la production passe de 1.000 à 6.000 hectolitres. Cette réussite financière va permettre à l’entrepreneur de se libérer des questions purement commerciales et de donner une nouvelle dimension à ses activités. « Ma compagne était Gentlewoman Farmer, son exploitation était 100% bio et local, un peu avant l’époque ! Elle possédait un troupeau de vaches Angus Aberdeen mais aussi 300 sortes de fruitiers ». C’est dans cet havre de nature que le chef d’entreprise entre en contact direct avec la nature. L’idée d’une collaboration va se développer: « Nous avons mis au point une économie circulaire entre la ferme et la brasserie, par exemple en produisant de l’orge bio. »

Dans la foulée, les bières Brunehaut deviennent bio, tandis que la gamme des bières Saint-Martin restent, dans un premier temps, dans la filière classique. Voici sept ans, c’est toute la production qui passe en bio et dorénavant la Saint-Martin est la seule bière d’abbaye à bénéficier du statut bio.

Pourtant le label bio ne convainc pas totalement Marc-Antoine De Mees: « Cette certification ne garantit pas le respect d’une véritable philosophie! ». Lui qui voit la ferme en activité concrètement comprend que certaines pratiques sont paradoxales. Supprimer les engrais chimiques et choisir de ‘charruer’ le sol si profondément qu’on le détruit irréversiblement n’a guère de sens. Il faut aller plus loin: « Nous avons alors opté pour une certification ‘Nature et Progrès’, qui nous pousse, entre autres éléments, à respecter le personnel et à acheter et vendre localement. Cela correspondait bien à ma volonté d’assumer la responsabilité sociale de l’entreprise. »

Marc-Antoine De Mees réfléchit beaucoup sur l’organisation des sociétés privées, notamment à travers le Groupement des Chef d’Entreprises du Quebec, avec des concepts comme celui de sociocratie : « Les collaborateurs doivent être heureux, en développant les talents de chacun. On peut même imaginer qu’ils puissent avoir autant à dire que moi. »

Marc-Antoine se tourne alors, assez logiquement, vers la certification américaine « B Corp » (Benefit Corporation). Il s’agit d’une certification octroyée aux sociétés commerciales (à but lucratif) répondant à des exigences sociétales et environnementales, de gouvernance ainsi que de transparence envers le public. Cette reconnaissance enthousiasme visiblement le responsable: « Nous avons été la première brasserie européenne à l’obtenir ! ».

Si les résultats commerciaux ont été bons durant de nombreuses années et ont pu faciliter cette approche, les récentes crises – la covid et l’Ukraine – ont fortement perturbé le marché. L’heure est à la coopération. Marc-Antoine De Mees s’adapte aussitôt:  « Nous avons fondé la Regenerative Beer Alliance dans le but d’optimaliser les ressources entre les brasseries qui partagent cette vision de notre rôle dans la société. »

Marc-Antoine De Mees a trouvé cet esprit au sein de la brasserie Leopold 7, à Couthuin. Un accord a été trouvé entre les deux chefs d’entreprises et tout récemment les deux sociétés ont uni leurs destins: « Nous ne voulons pas devenir un grand groupe, notre objectif est de pousser les gens pour qu’ils soient meilleurs et continuer à brasser des bières de grande qualité. »

La gamme actuelle propose:

A la Brasserie de Brunehaut :  les bières Brunehaut (sans gluten), Abbaye de Saint Martin et Kopstoot.

A la brasserie Leopold 7 :  La Leopold 7, la spring session, la pale ale, l’astronaut, la dry hopped et la Terres du Val.